vendredi, octobre 13, 2006

JE


Quelques pelures devait être livré hier, alors ce matin, quand on m'a averti qu'il était enfin arrivé -- aujourd'hui : vendredi 13 !!!--), j'étais un tipeu fébrile. À l'époque de la télésérie 24, où on fait des livres en deux semaines, où tous les documents s'envoient instantanément par internet d'un bout à l'autre de la planète, les déplacements en ville peuvent sembler longs... Entre St-Laurent et Parc, sur Beaubien, attendre que deux camions aient fini leurs livraisons alors que mon livre m'attendait au bureau des 400 coups, c'était pas facile. Juste sortir de l'auto et marcher jusqu'à l'immeuble, attendre l'ascenseur, attendre que l'ascenseur soit arrivé à destination, marcher, pas après pas vers le bureau... MAAAAN, C'EST LOOOONG ! Pendant ce temps, on s'imagine les pires scénarii : le laminage va être luisant, il ne sera pas au bon format, il va être coupé et/ou relié tout croche, il sera coupé en dents de requin comme le Cyclope 2, la trame va être à 85, l'imprimeur aura inversé les pages de gardes avec celles d'un autre livre (oui, ça nous est déjà arrivé)... Je n'ai heureusement pas été déçu par l'objet. Belle souplesse, noirs noirs, beau papier agréable, mince mais opaque et très doux, contrastes justes, veloutés et punchy, pas de traces de plis de papier non-voulues... OUF !

Il a quand même trois défauts mineurs (tous les livres en ont au moins un, malgré tous nos efforts) :
1) La marge extérieure est un peu réduite, étragement. De quelques milimètres à peine, mais c'est étrange, le livre étant au bon format. Comme si le Quark de l'imprimerie avait ajouté trois milimètres de marge intérieure par défaut...
2) Il y a une drôle de trace de sélection mal foutue dans photoshop à quelque part. Ceux qui trouveront ce défaut gagneront 3 points.
3) C'est ma gaffe, j'ai changé l'ordre des couches dans mon montage à la dernière minute, sur la couverture, rendant invisible le logo mécanique générale. SUPER ! C'est pas si grave, un livre sans logo, c'est très pur, mais en même temps, ça faisait partie de la composition de la couverture. Bon ben... Le plus drôle, c'est qu'à la page 97 de ce livre, je dis que mécanique générale existe parce que je voulais pas publier la version originale des pelures sans logo d'éditeur... Je ne vois plus qu'une chose à faire : en rire (misère) !

En tout cas, j'ai VRAIMENT hâte que d'autres être humains que moi (et ma correctrice) l'aient lu d'un bout à l'autre. En le refeuilletant, je comprends un peu mieux son ambiance et sa raison d'être. C'est des souvenirs notés avec distance et décalage, comme si je notais des rêves. Il n'y a aucun monologue intérieur, même s'il s'agit d'un récit intimiste, tout passe par le dessin et le dialogue. Moi qui ai toujours travaillé sur la lenteur, je raconte ici d'une manière très condensée parce que je raconte trois ans en 60 pages (et 2 semaines). À cet effet, j'ai pris quelques leçons (manière polie de dire que j'ai été piquer chez eux) de concision des maîtres du dessin d'humour (Sempé, Feiffer...).

Comme il est arrivé un jour en retard, l'office est reporté d'une semaine pour les libraires, il va sortir en même temps que Dans mes rellignes mercredi le 25, mais il y aura une avant-première dans la région de Gatineau le 18.

Par contre, avec tout ça, j'ai manqué mon coup pour les Colosses. On va les avoir plutôt pour Expozine en novembre, ça va faire une méchante belle batche !

Reste plus qu'à recevoir le Iris en début de semaine prochaine, après ça je vais pouvoir dormir tranquille (je suis fatiguééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééé).

À bientôt !

jimmy

P.S. : J'ai TÉLÉVERSÉ (traduction française affreuse de uploader -- MERCI ÉRIC BOUCHARD--) de nouvelles pièces de monsieur populaire sur Myspace. De très vieilles affaires de 1989-1991 !!! Lisez le blog musique pour les détails croustillants.